À l'origine, on pénétrait dans l'enceinte du donjon par deux portes, percées au centre des faces ouest et est. L'entrée ouest, d'une grande simplicité, est formée d'une porte étroite et non flanquée. La principale entrée dans l'enceinte du donjon est le châtelet est. Si l'on met à part la terrasse, celui-ci se caractérise par trois niveaux superposés au-dessus d’une base pleine. Le deuxième étage est formé de trois pièces, chacune munie d'une cheminée. Au centre, au-dessus de la voûte d'entrée du rez-de-chaussée, une salle carrée est le lieu de travail du roi.
Un campanile s'élevait au-dessus de la terrasse : dès 1369, il abritait une horloge munie d'une grosse cloche, qui est l'une des rares cloches médiévales de cette importance conservées en France. Cette horloge est aussi l'une des premières installées dans un monument en France.
Entrée principale de l'enceinte du donjon, le châtelet a reçu sur sa façade un décor de qualité, ce qui est une nouveauté appelée à faire école dans l'architecture militaire. Sous la fenêtre de l'étude, une corniche sculptée sert de base à cinq niches, actuellement dépourvues de statues, tandis qu'au-dessus de cette fenêtre une console portait une statue dont un texte nous dit qu'il s'agissait d'une représentation de la Trinité, placée donc au-dessus du cabinet de travail du roi, comme une sorte de protection. Nous ne pouvons pas dire quelles statues étaient disposées dans les niches, mais il s'agissait probablement de part et d'autre d'une représentation de saint Christophe, dont nous connaissons la présence par un texte contemporain, d'une statue du roi et de la reine. Entre les trois niches centrales et les deux niches latérales, un décor sculpté, bûché en 1793, consistait en un écu où se trouvaient les armes de France, avec en dessous un dauphin.
Le deuxième étage et la terrasse du châtelet sont desservis par un escalier à vis d'un grand intérêt architectural. D'un diamètre important (3,32 m), il possède quelques caractères exceptionnels appelés à devenir communs ultérieurement : il est installé partiellement hors d'œuvre, dans une sorte de tour saillante ; sur toute sa hauteur, il est largement ouvert vers l'extérieur par quatre fenêtres superposées ; enfin il était couvert d'une voûte à huit pans, détruite en 1840.
L'enceinte du donjon est un carré irrégulier d'un peu plus de 50 m de côté au niveau de la cour. Le mur d'enceinte – d'une hauteur de 11,50 m – a une épaisseur de 1,70 m. Son mode de construction contraste avec ceux du châtelet et du donjon : alors que ceux-ci ont un parement en bel appareil moyen à joints fins, cette enceinte est formée de harpages en pierres d'appareil encadrant des panneaux en moellons. Le résultat est d'apparence relativement médiocre.
Le couronnement extérieur, formé de consoles disposées sur trois niveaux et entre lesquelles sont ouverts des mâchicoulis d'une largeur comparable à celle des consoles, est très différent de celui du châtelet, de la galerie en encorbellement du donjon et des tours de l'enceinte du château. C'est celui qui sera classique dès la fin du XIVe siècle.
Le mur d'enceinte porte un chemin de ronde couvert, deux couloirs en encorbellement vers l'intérieur contournant le châtelet et permettant de faire sans interruption le tour complet.
À chacun des quatre angles de l'enceinte se trouve une échauguette, initialement couverte d'une terrasse crénelée. Cette dernière a été remplacée au début du XVIIe siècle par une toiture d'ardoises, protégeant aussi depuis cette époque le chemin de ronde qui, à l'origine, n'était pas couvert. Ces échauguettes sont couvertes d'une voûte. Sur les nervures de celles du sud-ouest et du sud-est, on distingue encore un décor peint constitué, comme dans la chambre du roi du donjon, de fleurs de lis d'or sur fond bleu. La présence et la qualité de ce décor ainsi que la disposition générale du chemin de ronde indiquent que celui-ci a été conçu comme un promenoir accessible au roi et prolongeant les pièces de son logis disposées au sommet de la courtine et au deuxième étage du châtelet.