Ce matin, ma fille vient me dire bonjour dans la cuisine et elle me dit " tu sais, l'Abbé Pierre est décédé, c'est triste" et je reste comme une idiote à ne rien répondre. C'est vrai, elle m'étonne, lorsque je lui dit bethoveen, elle me répond le chien, et la d'un coup d'un seul elle me parle de l'Abbé Pierre et de ce qu'il faisait pour aider les exclus. Elle a 15 ans, s'occupe surtout de ces cours, ses mangas, ses dessins, mais je me suis dit que c'était avec la future génération motivée par ces problèmes que nous allions arriver à faire que le monde change et qu'en france, les gens arrivent à ne plus avoir faim et avoir froid.
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L'ABBE PIERRE FONDATEUR D'EMMAUS EST DECEDE A L'AGE DE 94 ANS
Dépêche de ce matin sur Internet L'abbé Pierre, fondateur des compagnons d'Emmaüs et apôtre des sans-abri, s'est éteint lundi matin à 05H25 à l'âge de 94 ans à l'hôpital parisien du Val-de-Grâce où il était hospitalisé depuis une semaine pour une bronchite."Avec cette disparition, c'est toute la France qui est touchée au coeur, a déclaré le président de la République Jacques Chirac, dès l'annonce de la mort de l'abbé". "La France perd une immense figure, une conscience, une incarnation de la bonté".
Martin Hirsch, président d'Emmaüs France a raconté à l'AFP les derniers instants de l'abbé : "L'abbé Pierre est mort cette nuit à 5H25 au Val de Grâce entouré de quelques proches. L'infection pulmonaire pour laquelle il avait été hospitalisé, après une amélioration tout au long de la semaine, l'a finalement emporté".
"C'est bien entendu une peine terrible pour l'immense famille qu'il représentait, pour les compagnons et toutes celles et ceux qu'il a aidés", a ajouté Martin Hirsch, en quittant l'hôpital en début de matinée.
"Mes amis, au secours! Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures", c'est ainsi qu'avait commencé l'appel de l'abbé Pierre, le 1er février 1954, lancé sur les ondes de Radio-Luxembourg, en faveur des sans-abri. Un appel qui allait devenir le symbole du combat de toute sa vie, la défense des mal-logés. L'abbé Pierre, de son nom Henri Grouès, avait fondé la première communauté Emmaüs en 1949.
Les modalités de l'hommage qui lui sera rendu seront connues en fin de matinée, après une réunion au siège de la Fondation Emmaüs France.
Des voix se sont déjà élevées pour demander des obsèques nationales, notamment celle de l'ancien président de la République, Valéry Giscard d'Estaing.
Le député UMP Georges Fenech, président du groupe d'étude parlementaire sur les sans-abri, a indiqué de son côté que lors de son examen à l'Assemblée Nationale, il proposerait de donner au projet de loi sur le droit au logement opposable le nom de l'Abbé Pierre.
Les réactions ont immédiatement affluées dès les premières heures de la matinée. L'abbé Pierre "nous a montré la voie de la générosité individuelle et collective", "il manquera à tous les Français", a déclaré le Premier ministre Dominique de Villepin qui a "la mémoire d'un homme de coeur et d'engagement, qui a montré à tous le chemin vers les plus démunis".
"Le long cri de colère de l'abbé Pierre contre la pauvreté ne doit pas s'éteindre ", a affirmé Ségolène Royal, candidate socialiste à l'élection présidentielle. "De la résistance à l'appel de 1954, de la création d'Emmaüs à son combat contre toutes les formes d'injustice, l'Abbé Pierre était la voix de l'insurrection et de l'interpellation. C'était un homme de combat", a pour sa part déclaré Nicolas Sarkozy, candidat UMP à l'élection présidentielle.
"Bouleversé", Bernard Kouchner, fondateur de Médecins sans Frontières et ami de l'abbé Pierre, a salué un "abbé de combat" dont il a appris "la leçon de colère, d'illégalité lorsqu'il fallait".
Au delà des réactions officielles, l'annonce de la mort de l'Abbé Pierre a bouleversé nombre d'anonymes, même si les esprits étaient préparés à la mort de cet homme affaibli par l'âge. Ainsi devant le Val de Grâce, Kamila Sesta, 57 ans, musulmane, avait tenu à rendre hommage à l'Abbé Pierre avant de se rendre à son travail : "Je suis profondément émue, car il participait à la lutte pour tous ceux qui sont "sans", les sans-logis, les sans-papiers".
"Sa mort ça me fait plus mal que la morsure du froid ce matin", expliquait pour sa part Gilles Vasseur, un SDF vivant dans une tente près du périphérique à Paris : "Nous, les sans-abri, les sans-rien sommes aujourd'hui tous orphelins".
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J'ai vu affiché sur une vitrine à Vincennes, un papier disant "venez visiter le camping du Bois de Vincennes", je laisse à ces imbeciles le droit d'aller camper dans le bois avec l'humidité, le froid qui arrive, la neige peut être, le manque d'hygiène et l'insécurité qui y règne et après ils pourront raler contre les gens qui campent dans le bois. J'ai aussi entendu, ils sont dans la nature, et ils ont l'eau courante. La bétise est partout.
Adieu l'Abbé Pierre