Ce matin j'ai entendu aux infos qu'un étudiants avait fait un massacre dans le campus de son université.
Cela m'a rappelé lors de notre séjour aux Etats Unis, nous sommes allés inscrire notre fille au collège, et le matin en arrivant un panneau m'avait interpellé. je l'ai pris en photo, sinon je me suis dit que ma famille resté en france n'allait pas y croire. Nous n'avons pas encore celui ci devant nos collèges et lycées en france, dieu merci, mais comme tout ce qui est américain finit toujours par traverser l'atlantique, je m'en rend compte a chaque séjour la bas, j'espère que cela mettra un certain temps (encore que) a arriver chez nous.


Dépèche AFP
Le tireur de Virginia Tech était un étudiant sud-coréen
BLACKSBURG, Virginie (Reuters) - L'auteur des tirs qui ont fait 32 morts sur le campus de l'IUT de Virginie, relançant le débat sur le port d'armes aux Eats Unis, était un Sud-Coréen de 23 ans qui étudiait dans l'établissement.
George Bush et son épouse Laura se sont rendus sur place pour assister mardi après-midi à une cérémonie en hommage aux victimes. Plus de 10.000 personnes, nombre d'entre elles en larmes, se sont rassemblées au Cassell Coliseum, le stade de basket de l'université.
"Jamais dans l'Histoire américaine un campus universitaire n'avait connu un tel jour de violence. Et pour beaucoup d'entre vous, ça a été le jour le plus dur de votre existence", a déclaré le président. "Ceux dont on a pris la vie n'avaient rien fait pour mériter un tel sort. Ils étaient simplement au mauvais endroit au mauvais moment."
Au lendemain du massacre, qualifié par le pape de "tragédie absurde", les forces de l'ordre et la direction de l'université se voient reprocher le fait que le tueur, Cho Seung-Hui, ait pu poursuivre sa macabre entreprise deux heures après l'avoir entamée.
La police a fait savoir que Cho étudiait la littérature. Elle n'a pas fourni d'explication pour ce déchaînement de violence, le pire de ce genre jamais survenu aux Etats Unis.
Les analyses balistiques ont démontré qu'une même arme avait été utilisée dans les deux attaques, a-t-elle précisé. Pour Steven Flaherty, responsable de la police de l'Etat de Virginie, "il semble raisonnable de supposer que Cho était le tireur dans les deux cas".
Les victimes ont été retrouvées dans au moins quatre salles de classe et un escalier.
UN GARÇON SOLITAIRE
"Le tireur gisait parmi plusieurs victimes dans l'une des salles de cours", a ajouté Flaherty. "Il s'est donné la mort."
Selon le Chicago Tribune, les enquêteurs ont découvert dans la chambre de l'étudiant sud-coréen, présenté comme un solitaire qui se livrait peu, une note dans laquelle il s'en prend avec virulence aux "gosses de riches", à la "débauche" et aux "charlatans sournois" du campus. Selon le journal, il avait eu ces derniers temps un comportement bizarre et aurait même mis le feu à une chambre de la résidence universitaire.
La tragédie a semé stupeur et colère sur le campus, qui compte plus de 25.000 étudiants à plein temps et dont la centaine de bâtiments sont répartis sur plus de 1.000 hectares.
Les images, repassées en boucle sur les chaînes de télévision américaines, d'étudiants terrifiés et de policiers traînant dehors des victimes ensanglantées ont rappelé aux Américains celles de la tuerie du lycée de Columbine, en 1999, qui avait fait 12 morts en plus des deux tireurs.
Elles relancent le débat entre le lobby des détenteurs d'armes à feu et ses opposants, qui se heurtent depuis toujours, dans leurs efforts visant à durcir la législation dans ce domaine, au droit de posséder une arme figurant dans la constitution américaine.
La National Rifle Association (NRA), le principal groupe de pression américain des détenteurs d'armes à feu, a présenté ses condoléances aux familles des victimes mais s'est abstenue de toute autre forme de commentaire avant d'en savoir plus sur les faits.
30.000 MORTS PAR ARMES A FEU CHAQUE ANNEE
Des policiers ont déclaré que le tireur semblait avoir condamné des portes avec des chaînes pour empêcher les victimes de s'échapper. Quinze personnes ont été blessées, certaines par balles et d'autres en sautant par les fenêtres pour tenter d'échapper aux tirs. Douze restaient hospitalisées mardi.
Beaucoup d'étudiants se sont indignés de n'avoir pas été informés du danger pendant les deux heures qui se sont écoulées entre les deux fusillades, puis d'avoir été alertés uniquement par courrier électronique.
"Nous savions qu'il y a avait une fusillade mais nous pensions qu'elle était circonscrite à un site particulier", a déclaré le président de l'université, Charles Steger, justifiant l'absence de mesures d'urgence telles qu'une évacuation ou la fermeture de l'ensemble du campus.
Les premiers tirs ont été signalés à la police du campus vers 07h15 (11h15 GMT) dans le West Ambler Johnston Hall, une résidence universitaire abritant quelque 900 étudiants. Deux heures plus tard, plusieurs dizaines de coups de feu ont été tirés à moins d'un kilomètre de là, au Norris Hall, où se trouvent la faculté des sciences et une école d'ingénieurs.
La tragédie a suscité de nombreuses réactions à l'étranger, où l'expression des condoléances aux familles des victimes le dispute à la dénonciation d'un arsenal législatif perçu comme trop favorable au port d'armes.
Le Premier ministre australien, Johne Howard, a ainsi comparé la situation aux Etats unis avec l'adoption par son pays d'une législation sévère sur les armes à feu après une fusillade similaire à Port Arthur, en Tasmanie, en 1996, où un homme muni d'un fusil semi-automatique avait abattu 35 personnes.
"Nous avons fait preuve d'une détermination nationale pour empêcher que la culture des armes à feu, qui est si négative aux Etats Unis, le devienne en Australie", a souligné Howard.
Au Vatican, Benoît XVI a parlé de "tragédie absurde" et a fait savoir qu'il prierait pour les victimes et leurs familles.
Plus de 30.000 personnes succombent chaque année à des blessures par balles aux Etats Unis et le nombre d'armes aux mains de particulier est plus élevé que dans n'importe quel autre pays.